Sélectionner une page

Creative thinkingSaviez-vous que vous passez en moyenne un tiers de votre vie à dormir, soit plus de 20 ans. Plus de 5 années seront consacrées à rêver. Malgré son omniprésence dans notre vie le sommeil reste le grand mystère des neurosciences modernes.

L’avènement de l’électroencéphalographie (EEG) a marqué le début de la recherche sur le sommeil. En effet, cet outil permet de mesurer et d’enregistrer au cours du sommeil l’activité électrique du cerveau. Les enregistrements de l’activité musculaire (électromyogramme, EMG) et des mouvements oculaires (électrooculogramme, EOG) associés à l’EEG ont permis de définir précisément la succession de trois états de vigilance: l’éveil, le sommeil à ondes lentes et le sommeil paradoxal. Le sommeil paradoxal (SP) est également appelé « sommeil du rêve » puisqu’il est le siège de la plus grande partie de l’activité onirique. Ces périodes, appelées cycles de sommeil se répètent généralement 4 à 6 fois au cours de la nuit. Chaque cycle durant 90 minutes environ.

Dès les premières heures de sommeil notre cerveau passe donc aux travers d’une série de stades au cours desquelles les ondes cérébrales se ralentissent progressivement. C’est ainsi qu’apparaissent les différents paliers du sommeil à ondes lentes comprenant la phase d’endormissement (stade 1), le sommeil lent léger (stade 2), et le sommeil lent profond (stade 3 et 4). L’apparition du sommeil paradoxal quant à lui, est caractérisé par l’apparition d’une activité corticale comparable à celle de l’éveil. De plus, une atonie musculaire complète s’associe « paradoxalement » à cette intense activité cérébrale, d’où la dénomination de sommeil dit « paradoxal » par le Pr Jouvet. Par ailleurs, au cours de cet état, le rythme cardiaque ralentit tandis que la respiration devient irrégulière.

Le sommeil paradoxal est également caractérisée par des phénomènes  survenant de façon aléatoire et discontinue. Il s’agit de secousses des muscles des extrémités de la face et des membres, ainsi que des mouvements rapides des globes oculaires. Les anglo-saxons désignent également ce stade par « rapid eye movement sleep » (REM-sleep) du fait de l’apparition ponctuelle de ces saccades oculaires à haute fréquence. La survenue d’érections péniennes au cours du sommeil paradoxal a été démontrée, apparaissant de façon aléatoire sans lien temporel direct avec les autres phénomènes phasiques caractéristiques.

Cela fait des décennies que les scientifiques s’acharnent à comprendre le ou les rôles du sommeil. Or le sommeil est très loin de nous avoir donné tous ses secrets. En particulier, nous ne savons toujours pas vraiment pourquoi nous rêvons. Tout le monde rêve, même les personnes qui ne s’en souviennent pas. Les personnes qui se souviennent le plus de leur rêves sont celles qui se réveillent pendant une phase de sommeil paradoxal. Décaler son réveil de 30 minutes suffit parfois à tomber dans cette phase de rêve qui est connue pour être plus importante en fin de nuit.

Bien que les fonctions du rêve restent encore mystérieuses, rien ne nous empêche de faire l’état des lieux de quelques théories.

Une des théories est que le rêve permettrait de trier l’ensemble des informations emmagasiner pendant l’éveil à l’image du rangement de notre bureau en fin de journée (enfin pour ceux qui le font ;-)). Certaines informations utiles seraient alors « rangées » alors que d’autres seraient tout simplement supprimées. Le rêve pourrait alors nous aider à prendre certaines décisions. C’est peut-être de là que vient l’expression « la nuit porte conseil ». Les idées nous paraissent toujours plus claires au matin.

Saviez-vous que de grandes découvertes on été faites grâce aux rêves? En effet, c’est en rêve que le chimiste Russe Dimitri Mendeleiev a eu l’idée en 1868 de rassembler selon un ordre rigoureux l’ensemble des éléments chimique du tableau périodique qui a hanté nos cours de Chimie. Certains compositeurs célèbres comme Mozart  et Beethoven ont reçu en rêve beaucoup de leur inspiration musicales.

De nombreuses données scientifiques indiquent également que le rêve favoriserait la mémorisation à long terme de certaines informations liées à des émotions. Une chose certaine est que le rêve est lié à notre système émotionnel. C’est d’ailleurs souvent pour cette raison que nous rêvons de situations qui nous font parfois peur. Dans des périodes de stress, il n’est pas rare de rêver ou plutôt de cauchemarder de situations que nous pourrions appréhender dans le monde réel. Il pourrait d’ailleurs être très intéressant de partager ensemble certains de nos rêves afin d’en extraire la pertinence des symboles.

 

Si vous avez aimé cet article, merci de le partager en cliquant sur les liens des réseaux sociaux à gauche. Merci !!! 

<!